[Ecriture] Cadavre exquis


Simcamb

Messages recommandés

  • Réponses 120
  • Created
  • Dernière réponse

Chapitre 3 - Untitled

La personne arriva en bas de l’escalier. Alors que mon cœur battait de plus belle, mes pensées ne se focalisaient que sur l’individu. J’observai au plafond le faisceau de la lampe torche qui s’amplifiait et semblait se diriger vers la fenêtre. Avait-il senti le froid qui envahissait petit à petit le modeste salon? A ce moment, je n’eue à l’idée que de sortir de ma cachette, de bondir sur lui et de profiter de ce moment de confusion et d’obscurité pour tenter de m’enfuir. Cependant, je ne savais sur qui tomber et fit rapidement abstraction de cette solution de secours, me disant également qu’arrivé jusqu’ici, je ne pouvais faire marche arrière. Comme réaction spontanée je ne fis que retenir ma respiration.

C’est alors qu’on sonna à la porte. Les pas de la personne s’arrêtèrent net, et après ce qu’il sembla être un moment d’hésitation, se dirigèrent vers la porte d’entrée pour mon plus grand soulagement. D’un œil discret, je me décalai légèrement et fixai la personne qui se révéla être un homme aux tempes grisées, habillé d’un ciré jaune, ce qui ne me permit pas de tirer une image précise de sa corpulence malgré le fait qu’il paraissait assez grand. Arrivé dans le hall, ce dernier ouvrit la porte et je pus aisément reconnaître la voix du sheriff.

Je pris alors mon courage à deux mains. En essayant d’être le plus discret possible, je me dirigeai vers l’escalier tout en écoutant le sheriff donnant des conseils sur la façon d’isoler le plus possible les caves des inondations. Connaissant le sheriff comme un éternel bavard, je savais qu’il ne pouvait se limiter à ça et ma déduction ne se fit pas attendre lorsque je l’entendis parler de son fils ayant reçu une bourse pour rentrer dans l’une des plus prestigieuses universités de tout le comté.

J’arrivai devant les escaliers se trouvant dans un angle mort par rapport au hall d’entrée me permettant une plus grande discrétion. J’entrepris alors mon ascension à travers les différentes marches grinçantes, mais dont heureusement, le bruit était caché par les coups de tonnerre qui rugissaient dehors et faisaient trembler les fenêtres. J’atteignis aisément le premier étage. C’est alors que j’entendis la porte de l’entrée claquer. Suivit alors le bruit d’une fenêtre qui se ferme, sûrement celle que je redoutais. J’avançai alors rapidement à travers un long couloir sombre. Des trophées, composés de têtes d’animaux tels que des cerfs ou sangliers, jonchaient les murs ce qui me laissa paraître que j’avais affaire à un chasseur.

J’arrivai enfin devant la pièce que je scrutais dehors. J’entendis alors l’homme monter les escaliers, et je me pressai de rentrer dans la dites pièce. J’attendis quelque instant et je compris que l’homme était rentré dans la pièce la plus proche de l’escalier. Ou je me trouvais, c’était une chambre d’enfant. Sur ma gauche, un lit nappé de draps roses sur lequel se trouvait une dizaine de peluches. En face, la fenêtre avec les rideaux pourpres qui ne laissaient presque pas passer la lumière des éclairs. Enfin à ma droite, une penderie. Je m’approchai de celle-ci, tendit ma main que je posa soigneusement sur la poignée et commença alors à la tourner. Une goutte de sueur coulait le long de mon front. Je me mis alors à compter dans ma tête : « Un, deux, trois… ».

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement