Inspiré du célèbre roman de Clive Cussler, ce film ressemble plus à un Tomb Raider amélioré qu'à une réelle adaptation du roman.
La trame est bien reprise mais la compréhension qu'à eu le réalisateur sur le bouquin et sur l'esprit général des aventures de Dirk Pitt (qui forment une vingtaine de très bons bouquins que je conseille absoluement) fait passer le héros pour un gros connard macho, machine à tuer qui peut se sortir de tout grace à son esprit inventif, son fidèle ami Al Giordino pour le dernier des crétins et l'amiral Sandecker pour une merde.
Le film oublie également la part historique du bouquin. Il s'agit évidemment d'une chasse au trésor mais c'est quand même présenté n'importe comment. Ce destroyer n'est pas l'unique obsession du héros comme c'est décrit dans le film.
De plus, de nombreuses choses présentes dans le livre et qui rajoutaient pas mal de truc ont été oublié. Je comprends que condenser un roman de 600 pages dans un film de 2h est une tache ardue, mais de là à oublier autant de chose, à modifier autant de chose, ça frise le ridicule.
Le Dirk Pitt du roman est un gentleman, ancien major de l'armée de l'air, grand amateur de voitures de collection (qu'il retappe), fils du sénateur de Californie (de souvenir lointain), grand amateur de belle femme qu'il approche avec élégance, grand adepte de la petite phrase légère placée à des moments à risque.
Le Dirk Pitt du film est un gros beauf sur de lui, qui drague tout ce qui bouge comme un abrutis sur de son charme, qui balance des vannes foireuses, qui traite son acolyte comme le dernier des connards et comme son clébard et qui de toute manière est indestructible.
Bref ce film donne une autre vision du livre et du héros qui n'a jamais été celle que j'ai, ayant lu tous les livres de la série sauf le dernier. C'est à ce demander si le réalisateur n'a pas juste lu le résumé au dos et décidé de faire un film sur le sujet.
Il n'en reste pas moins que ce film est un bon divertissement, certainement pas le film de l'année, mais on passe un moment agréable, malgrè le sacage du bouquin.